Les hyponomeutes sont-ils dangereux ?

Au stade larvaire, les hyponomeutes peuvent tisser de grandes toiles blanches sur ces arbres – d'où son surnom de « chenille tisseuse ». Mais les hyponomeutes sont-ils pour autant dangereux ? Faut-il agir si l'on remarque ces papillons sur un arbre ? Nos réponses à vos interrogations dans la suite de l'article. 

Les hyponomeutes peuvent-ils provoquer des dégâts ?

Ce n'est pas sous la forme d'un papillon de nuit que les hyponomeutes peuvent s'avérer particulièrement inquiétants : ce sont bien les chenilles hyponomeutes dont il faut se méfier. En effet, les chenilles hyponomeutes génèrent des dégâts souvent importants.

Se nourrissant exclusivement de végétaux et friands des jeunes pousses, les hyponomeutes peuvent complètement ravager certains arbres fruitiers – poiriers, cerisiers, pommiers - ou des arbustes ornementaux comme les fusains, les aubépines ou les cerisiers à grappes (Prunus Padus).

Il suffit de quelques jours aux chenilles, très voraces, pour dévorer l'intégralité du feuillage d'un arbre : on parle alors de défoliation. Il reste cependant assez rare que ces chenilles aient la capacité de faire dépérir totalement un arbre.

 

De nombreux arbres sont touchés par les chenilles hyponomeutes, mais il en existe un qui semble particulièrement plaire aux chenilles : il s'agit du fusain d'Europe, arbuste très commun en France, qui connaît une floraison remarquable en automne avec de jolies capsules rose orangé.

Cet arbuste d'ornement est victime de la chenille hyponomeute au printemps : c'est en effet à cette époque de l'année que les chenilles tissent leurs toiles et commencent à se nourrir des feuilles. Les toiles ont pour but de protéger les chenilles des intempéries comme de leurs prédateurs, et en premier lieu des oiseaux (nous y revenons plus loin).

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Comment se débarrasser des hyponomeutes ?

Si l'infestation des hyponomeutes du fusain est déjà déclarée, il sera difficile de décimer la colonie d'hyponomeutes sans avoir recours à un professionnel. Il s'avère d'ailleurs compliqué d'observer ces insectes avant qu'une infestation ait lieu !

 Une intervention professionnelle comme celle que nous proposons est souvent indispensable : mesures prophylactiques – utilisation du bacille de Thuringe par pulvérisation des arbres, récoltes des nids par gratte et aspiration à l'aide de machines spéciales sont préconisées, voire un lavage à haute pression thermique dans certains cas. Notez que les chenilles ne sont pas urticantes, mais il est déconseillé de manipuler ces insectes ou leurs nids.

Si vous souhaitez protéger vos arbustes des chenilles ravageuses, vous pouvez appliquer sur les troncs et les branches un badigeon d'argile qui éliminera une partie des chenilles lors de leur hivernation, et qui évitera leur réapparition – en hiver, le blanc arboricole (ou lait de chaux) est également conseillé. Vous pouvez aussi favoriser la présence d'oiseaux à proximité de vos arbustes : ceux-ci se nourrissent de petits insectes et peuvent faire des chenilles hyponomeutes leur garde-manger printanier !

L'utilisation d'un insecticide, la pose de piège à phéromone ou encore la destruction des nids sont des actions réservées aux professionnels. A l'instar des chenilles processionnaires, de plus en plus présentes en France à chaque printemps, s'improviser expert de la lutte contre ce genre de nuisibles est assurément une mauvaise idée, généralement contreproductive en plus de pouvoir s'avérer dangereuse. 

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